Touche : le ballon à terre, quelques généralités et deux définitions.
Alors que se profilent les championnats de France Club et Jeunes, et à la demande générale, je reprends la plume pour revenir sur la touche. Une phase de jeu sensible, qui occasionne de nombreuses fautes ! (dédicace spéciale pour ma coéquipière, Lydie !).
J’ai déjà traité le placement du lanceur, et je reviendrai sur celui des joueurs de l’alignement et celui des joueurs de champ. Je vous promets également un post sur le lancer lui-même. En attendant, je vous propose de nous pencher, le temps d’un post ou deux, sur les règles qui régissent le ramassage du ballon tombé à terre après un lancement régulier.
Ce petit rappel ne devrait pas être inutile, si j’en juge par vos nombreuses questions sur le sujet… et par les fautes innombrables que je constate en arbitrant… ou en jouant.
On y reviendra, mais le lancer doit évidemment avoir été valable (et notamment tiré droit et dans le couloir, etc…). Jusque là, rien de bien sorcier me direz-vous…
Dans le cas qui nous intéresse, le ballon doit tomber au sol après avoir été touché par un joueur de l’alignement (un joueur ou un équidé, du reste) pour que l’on puisse parler du ramassage du ballon. Les autres cas se soldent en effet par un changement de lanceur, si le tir n’est pas droit, ou très souvent par une P3 en faveur de l’équipe adverse pour tous les autres cas de figure.
Si le ballon touche terre :
On distingue alors deux cas de figure : le ballon est tombé dans le couloir, ou il a été boxé dans un camp, dans lequel il est tombé. Le ballon boxé derrière l’alignement, dans le couloir ou non, n’est qu’une variante de ces deux cas de figure.
L’occasion de revenir sur quelques définitions. Le couloir de touche est délimité par les joueurs de l’alignement, qui se placent parallèlement de part et d’autre de la ligne du milieu, en laissant entre eux le passage d’un cheval (Art 6.10 B). Sans autre précision, on devra estimer que tout ballon tombé entre les joueurs de l’alignement est dans le couloir. Peu importe du reste où se trouvent réellement les joueurs à ce moment. Il est vrai que le ballon tombant entre les jambes des chevaux pourrait être considéré comme litigieux, mais le règlement ne saurait tout définir, et il reviendra à l’arbitre d’estimer si le ballon est alors dans le couloir et de l’annoncer. Ce couloir se prolonge devant les joueurs du premier rang et derrière le deuxième rang.
Le camp d’une équipe est en principe son côté, borné par la ligne du milieu (voit article 1.1 D). Dans le cas de la touche, et bien que le règlement n’en fasse pas mention expresse, il va de soi que le camp d’une équipe commence non pas sur la ligne du milieu, mais en dehors du couloir tel que défini ci-dessus.
Vous savez tout sur la définition des zones, il ne vous reste plus qu’à comprendre les règles de priorité de ramassage selon les 2 cas évoqués pour être des experts et briller sous le soleil de Lamotte ! Elles seront traitées dans 2 posts successifs, de même que je pense en consacrer un aux quelques défauts du texte – car il y reste quelques rédactions obscures sur lesquelles le règlement gagnerait à être modifié, sans que cela empêche toutefois la pratique de l’arbitrage.