Et non, je ne vais pas vous parler de vos attaques, mais plutôt de... votre muserolle. Par souci d'élégance sans doute, vous êtes en effet de plus en plus nombreux (et nombreuses) à utiliser de jolies muserolles croisées. Vous semblez donc ignorer que ce type de harnachement est interdit sur les terrains de horseball ! Le règlement est pourtant clair. Le point sur cette question :

A première vue, rien n'interdit l'usage de la muserolle croisée, me direz-vous, à la lecture de l'article 5.4 du règlement. En effet, le cinquième point de la partie A de cet article, consacré au filet indique que "l'usage d'œillères est interdit" que "les éventuelles protections des montants ne peuvent excéder 2 cm d'épaisseur" et enfin que "le flot de rènes doit être noué". 

La réponse se situe donc ailleurs, en l'occurence dans le deuxième point de la partie A, relatif à la martingale. Depuis le règlement 2014, une précision a été apportée, pour préciser que la martingale doit être fixée sur une muserolle type française. Les choses sont donc claires. C'est une préoccupation de confort de votre monture, qui serait très contrainte par une pression sur une muserolle italienne (cf. Photo d'illustration).

Il existe sans doute des modèles de muserolle croisée pouvant répondre aux exigences du règlement, mais celui-ci ne laisse guère de place à l'interprétation. Alors un conseil, cavalières et cavaliers... ne prenez pas de risque avec le harnachement et équipez vous systématiquement d'une muserolle type française.

De retour du Grand Tournoi, force est de constater que les supporters (et parfois les soigneurs) persistent à s'asseoir sur les lices, au mépris de tous les avertissements des speakers. Je conçois qu'il est sans doute plus confortable de s'asseoir, mais cette position est particulièrement dangereuse et un spectateur risque grandement de ne pouvoir s'écarter alors qu'un cheval viendrait à le percuter. 

Le cas de figure n'est pas théorique et il est déjà survenu lors d'un Grand Tournoi par le passé, avec des conséquences dramatiques pour le soigneur concerné. Aussi devez-vous comprendre l'insistance du corps arbitral - premier garant de la sécurité sur le terrain !

Arbitres, n'hésitez pas à arrêter le jeu lorsque vous voyez un supporter ou un soigneur perché sur la lice. Il en va de leur sécurité. S'il s'agit d'un soigneur, on lui intimera cet ordre, assorti d'un avertissement. S'il y a récidive, on sifflera une faute technique : P3 en défaveur de l'autre équipe et - selon l'attitude des soigneurs et supporters - on peut exclure le soigneur du terrain.

J'ai déjà eu l'occasion de vous parler du temps-mort sur plusieurs posts. Il constitue une aubaine pour le coach. L'occasion de réunir son équipe, de la remotiver parfois, de recadrer les tactiques dans tous les cas. Ces derniers en font bon usage, même s´il leur est toujours difficile de choisir le bon moment pour utiliser ce fusil à un coup - à ne pas gâcher, donc !... Un article traite de ce sujet dans le numéro 1 de Horseball Magazine, dont je vous conseille la lecture.

A cette occasion, les soigneurs en profitent pour abreuver les cavaliers, ou pour rafraîchir les chevaux. Pour cela, ils entrent facilement sur l'aire de jeu, et cela est toléré. Le coach peut en faire autant et franchir le boudin sans que les arbitres n'interviennent. Au terme des 30 secondes réglementaires, chacun retrouve - rapidement - sa place, les joueurs sur le terrain, le coach en dehors, et les soigneurs adossés à la lice, conformément au règlement. C'est une question de sécurité élémentaire !

En revanche, et c'est important, le coach ne devrait jamais entrer sur l'aire de jeu pendant un temps mort arbitre, dont la durée ne peut être anticipée, et qui prend fin au coup de sifflet de l'arbitre. Il peut, bien sûr, parler à ses joueurs réunis près de lui mais jamais passer les boudins. Sa présence sur le terrain au moment de la reprise du jeu, ou le retard pris par les joueurs pourrait lui être imputé et entraîner une faute technique qui se sanctionnera systématiquement d'une P3.